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La perfide Yara

Sur la fin de chaque après-midi, la

Yara

surgit du fond des eaux

où elle habite.

Elle est splendide :

des fleurs aquatiques ornent ses cheveux noirs

et

elle aime jouer à cache-cache avec les poissons.

Mais

au mois de

mai

en quête de compagnon.

pour leurs fils en âge de se marier,

elle apparaît au coucher du soleil

Les mères se font du souci

est la tentation de l’aventure, car il y a des garçons qui aiment

elles savent que la

Yara

veut les séduire.

pour les fils,

Mais

Yara

le danger.

A mesure que la

Yara

chante, les garçons sont de plus en plus troublés et captivés,

mais

ils n’osent pas l’aborder.

Or un jour, un Tapouia rêveur et intrépide est apparu.

Perdu dans ses pensées, il était

et

           en train de pêcher

il ne s’est aperçu que le jour s’achevait

et

que les eaux s’apaisaient.

Alors il s’est dit :

est-ce que je suis victime d’un

mirage ?

En effet, la brune

Yara

 aux yeux noirs et scintillants, venait de se dresser sur les eaux.

Le Tapouia, comme tout le monde,

avait peur des sirènes provocantes,

et

il a abandonné sa barque

et

a couru se réfugier dans le carbet.

Mais

à quoi bon essayer de fuir, puisque le sortilège de

la Fleur des Eaux

   l’avait déjà totalement captivé ?

 Il évoquait son chant fascinant

et

souffrait de saudade.

La mère de Tapouia avait deviné ce qui se passait avec son fils :

elle l’examinait

voyait dans ses yeux l’empreinte de la perfide

et

Yara

Pendant ce temps,

Yara

sûre de son charme, attendait que l’Indien ait le courage de se marier avec elle.

Et qu’est-il arrivé en ce mois de

mai

fleuri et parfumé ?

Eh bien l’Indien a quitté son carbet

et

sa tribu, il est monté dans sa barque.

Et

il a attendu, le cœur battant.

Alors – alors la

Yara

est venue doucement doucement doucement, elle a entrouvert ses lèvres humides

de sa voix mélodieuse, elle a chanté victoire car elle savait déjà qu’elle entraînerait le Tapouia au fond de la rivière.

et

Tous deux ont glissé ensemble au fond des eaux où, on le devine s’est déroulé une grande fête.

   La surface des eaux était lisse, comme si rien ne s’était passé. Sur la fin du tantôt est apparue de nouveau

la brune séductrice,

car bien entendu, selon toute apparence, un seul galant ne lui suffisait pas.

Cette histoire n’admet pas la moindre plaisanterie.

            Elle doit inciter certains hommes à rester sur leurs gardes.

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